Le jeu de domino comme outil et moyen de (re)médiation en mathématiques. Perceptions sociales et stéréotypes des acteurs de l’école haïtienne.
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Ralphson PIERRE
Doctorant en Éducation, Laboratoire CIRNEF - UR 7454, Université de Caen, Normandie
Enseignant à la FSED, Laboratoire CERED, Université Quisqueya, UniQ, Haïti
ralphson.pierre@uniq.edu
Bruny MABIEN
Professeur de Mathématiques, Collègue de Côte-Plage, CCP, Haïti
Chercheur associé à la Fondation Education & Développement, FED
bruny.mabien@lecollegedecoteplage-haiti.net
Résumé
La place du jeu dans le processus enseignement-apprentissage n’est plus à faire.
De nombreuses recherches ont montré l’importance du jeu dans la socialisation (Huizinga, 1951 ;
Sautot, 2006 ; Duek & Enriz, 2017 ; Brougère, 2002, 2002 ; 2005), le développement
psycho-affectif de l’enfant (Chateau, 1967; Winnicott, 2002; Dargère, 2015; Hebert, 2014;
Chauvier, 2015) et de la médiation éducative ou comme objet et pratiques de formation continue
des enseignants (Larrieux et Béziat, 2022, Chéry, 2023). Cependant, dans le contexte éducatif
haïtien, tous les jeux ne se valent pas. Certains sont discriminés, genrés et/ou stéréotypés. C’est le
cas du jeu de domino, considéré et perçu par les principaux acteurs de l’école (enseignants,
directeurs d’écoles, élèves et parents) comme étant non pédagogique et taché de stéréotypes
négatifs. Ce jeu a du mal à entrer dans l’école haïtienne comme outil et moyen de (re) médiation